Ressources

Articles

Quand la mobilité interne devient un enjeu clé du recrutement

Publié le

30

January

2025

Olivier Croce

Olivier Croce

Founder & Managing Director

Publié le

30

January

2025

Mobilité interne : une réponse aux défis du recrutement ?

Le recrutement des talents est aujourd’hui marqué par des tensions inédites. La raréfaction de certaines compétences, les mutations rapides des métiers et les attentes changeantes des collaborateurs obligent les entreprises à repenser leur approche. Face à ces enjeux, la mobilité interne apparaît comme un levier sous-exploité, mais stratégique.

Si certaines organisations y voient une solution pour sécuriser leurs effectifs et limiter le turnover, d’autres peinent à l’intégrer dans leur politique de gestion des talents. Quels sont les freins à son développement ? Comment l’articuler avec le recrutement externe ? Tour d’horizon d’une approche qui pourrait bien redéfinir le Talent Acquisition.

Un levier de fidélisation encore sous-exploité

Dans un contexte où attirer et retenir les talents devient un défi permanent, la mobilité interne s’impose comme une alternative crédible au recrutement externe. Repositionner un collaborateur en interne permet de réduire le coût et le délai d’embauche, tout en maintenant une continuité dans l’entreprise.

Pourtant, sa mise en œuvre reste marginale dans de nombreuses organisations. Le manque de structuration, la réticence des managers et l’absence de visibilité sur les opportunités freinent encore son développement. Dans certaines entreprises, les talents doivent eux-mêmes se renseigner sur les postes ouverts, sans réel accompagnement. Résultat : des collaborateurs qui, faute de perspectives internes claires, préfèrent chercher ailleurs.

Entre recrutement interne et externe, un équilibre à trouver

La mobilité interne ne peut répondre à tous les besoins de recrutement. Certaines compétences nécessitent un regard neuf, un apport extérieur, ou ne sont tout simplement pas disponibles en interne. À l’inverse, certains postes vacants peuvent être pourvus plus rapidement en s’appuyant sur des collaborateurs déjà formés, limitant ainsi les risques liés à l’intégration.

L’enjeu n’est donc pas d’opposer recrutement externe et mobilité interne, mais de les articuler intelligemment. Les entreprises qui réussissent sur ce terrain sont celles qui ont structuré une approche proactive : elles identifient en amont les compétences stratégiques à développer, anticipent les besoins futurs et accompagnent leurs collaborateurs dans ces transitions.

Certaines organisations font appel à des outils de gestion des compétences et d’analyse prédictive pour cartographier leurs effectifs et repérer les talents internes capables d’évoluer vers des fonctions clés. D’autres s’appuient sur des prestataires externes, notamment via le Recruitment Process Outsourcing (RPO), pour structurer cette approche et fluidifier la gestion des recrutements, internes comme externes.

👉 Le RPO Skeelz, kézako ?

Pourquoi la mobilité interne reste difficile à mettre en place

Si la mobilité interne est une alternative séduisante sur le papier, sa mise en œuvre se heurte à plusieurs obstacles. Le premier frein est managérial : certains responsables rechignent à laisser partir leurs collaborateurs les plus performants, par crainte de déstabiliser leur équipe. Une posture qui peut ralentir la dynamique interne et, paradoxalement, favoriser le départ de ces mêmes talents vers l’extérieur.

Le manque de structuration et de transparence constitue un autre écueil majeur. Si les opportunités de mobilité sont peu visibles ou perçues comme inaccessibles, les collaborateurs ne postuleront pas en interne et privilégieront un changement d’employeur.

Enfin, une mobilité interne mal anticipée peut déstabiliser certains services. Lorsqu’un collaborateur évolue vers un nouveau poste sans que son remplacement ait été prévu, cela peut créer un effet domino, affectant la charge de travail et la performance collective.

Certaines entreprises choisissent de se faire accompagner pour structurer ces transitions. Des cabinets spécialisés ou des dispositifs RPO sont parfois mobilisés pour formaliser une politique de Talent Acquisition plus fluide, en intégrant des outils de suivi des compétences et des parcours professionnels plus clairs.

Vers une approche plus intégrée du Talent Acquisition ?

Les entreprises qui réussissent à structurer leur mobilité interne ne se contentent pas d’optimiser leurs recrutements : elles offrent une meilleure lisibilité des trajectoires professionnelles et fidélisent plus durablement leurs talents.

Certaines adoptent des solutions technologiques avancées pour piloter ces mobilités. D’autres repensent leurs pratiques managériales et leur culture d’entreprise, en encourageant une plus grande fluidité des parcours.

L’enjeu, désormais, n’est plus seulement de pourvoir des postes, mais de construire un environnement où les collaborateurs peuvent évoluer sans avoir à quitter l’entreprise. À l’heure où la gestion des talents devient un facteur clé de différenciation, la mobilité interne pourrait bien s’imposer comme une réponse incontournable aux défis du recrutement.

👉 Contactez Skeelz pour échanger sur vos pratiques de recrutement.

`